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Home Vie politique Dossier Hery Rajaonarimampianina. L’occasion a fait de lui un larron. Pourquoi?

Hery Rajaonarimampianina. L’occasion a fait de lui un larron. Pourquoi?

VIDÉO POUR VOUS DÉMONTRER QUE HERY RAJAONARIMAMPIANINA, ALORS MINISTRE DES FINANCES, ÉTAIT ENCORE UN HOMME BIEN, EN DÉCEMBRE 2010. MAIS DE MINISTRE INTÈGRE, IL EST PASSE A PRÉSIDENT PRÊTE-NOM D'UNE PÈGRE AU PLUS HAUT NIVEAU DE L’ÉTAT MALGACHE. C'est en malgache, faites-vous traduire, mais c'est... incredible!

«Il faut se méfier de l’eau qui dort». Plus que jamais, ce dicton français signifiant qu’il faut être méfiant vis-à-vis de quelque chose ou de quelqu’un de calme ou d’apparence inoffensive, s’applique à ce Hery Rajaonarimampianina qui a bien goupillé son affaire.


A cela s’ajoute aussi, l’autre expression française: «l’occasion fait le larron». Explication de deux spécialistes. 1. «Hors toute notion de vol ou de mauvaise action, cette phrase signifie qu'en présence de circonstances favorables, un individu peut passer à l'acte, commettre une action, bonne ou mauvaise, parce que les gens, le lieu, le temps, etc, s'y prêtent, lui en offrent l'opportunité». 2. «La tentation peut être si forte que devant cette "occasion" on perd tous ses moyens, sa contenance, sa résistance, ses bonnes manières, son sens civique et... on commet un acte inavoué, impensable en temps normal».

Tsimbazaza, Antananarivo. Quartier où se trouvent l'Assemblée nationale et le zoo et où travaillait (travaille encore?) le père de Voahangy future seconde Madame Hery Rajaonarimampianina et Première dame de l’État

Le «temps normal» pour Hery Rajaonarimampianina, c’était avant sa rencontre avec Voahangy, une jeunesse issue du quartier de Tsimbazaza. Il ne s’agit pas d’entrer dans sa vie privée mais puisque, actuellement, il prive les Malgaches de vie, je ne vais pas me gêner car, en plus, il est un personnage public qui mène la nation malgache toute entière vers un état de pays encore plus soumis aux étrangers que durant la colonisation. Et je mesure mes paroles. D’aucun dira que cet article est inutile et ne changera pas grand’ chose à ce qui se passe actuellement à Madagascar.

Ne croyez surtout pas que je n'ai pas côtoyé ces deux ministres. Ils étaient fidèles et loyaux à la politique de développement et d'austérité d'Andry Rajoelina, président de la Transition. Même l'actuelle et inamovible chargée d'affaires de l'ambassade de Madagascar à Paris, depuis la transition, Véronique Resaka au fond, en noir, et en face d'Yvette Sylla, alors ministre des Affaires étrangères

Certes, mais il importe de comprendre -et bien comprendre- pourquoi, lui, fils de pasteur, homme intègre, toujours à l’écoute des autres et affable, est devenu un président de la république élu qui ne maîtrise plus rien dans la gestion des affaires de l’État, mais qui s’est enrichi de manière éhonté sur le dos de son peuple. Pourquoi, réellement, en est-il arrivé là, sans que personne n’ose en parler? Vous êtes tous en droit de savoir. Allons-y pour les archives, les preuves qui serviront au Tribunal de l’Histoire qui le jugera («ho tsarain’ny Tantara izy na tiany na tsy tiany ary mila porofo izany fitsarana izany»).

Rakotoarimanana Matthieu Minotahiana, né le 6 janvier 1987 au Canada, fils de Hery Martial Rajaonarimampianina Rakotoarimanana et de Claudia Nivohanta Andrianamoizina


Mais tandis que Matthieu et son oncle pasteur, Aina, «s'impliquent» dans des accaparements de carrières, c'est son frère, Lova qui a été placé au sein de l'ADMP

Après avoir obtenu, en 1982, un diplôme de Maîtrise en Sciences Économiques de l’Université d’Antananarivo, il part au Québec, Canada, où il obtiendra, en 1986, un DEA en Sciences Comptables décerné par l’Université de Trois-Rivières. A l’époque, il était marié à Claudia Nivohanta Andrianamoizana, mère de Matthieu, né là-bas en 1987. De retour au pays, il enseigne à l’INSCAE (Institut national des sciences comptables et de l'administration d'entreprises) aux 67 ha et, en 1991, il retourne au Canada pour y décrocher un Diplôme certifié d’Expertise Comptable C.G.A (Certified General Accountant’s Association).


En 1995, il quitte l’INSCAE et travaille pour le cabinet Delta, sis à Tsaralàlana, spécialisé en expertise comptable, avant de fonder son propre cabinet d’Expertise Comptable et de Commissariat aux comptes dénommé Auditeurs - C.G.A. Le siège se trouve sur l’avenue de l’Indépendance. Il travaillera pour de grandes sociétés comme Tiko et Sodiat plus particulièrement, dans les domaines du conseil, de l’audit, de la comptabilité, du juridique, et de l’organisation financière et sociale de sociétés nationales et internationales.

En 2003, il devient Président de l’Ordre des Experts Comptables et Commissaires aux Comptes de Madagascar pour un mandat de cinq ans et, en 2004, il est nommé vice-président du Conseil Supérieur de la Comptabilité (CSC) et Conseiller du Comité pour la Sauvegarde de l’Intégrité (CSI). A l’époque, tout le monde le loue comme étant un homme de foi et de conviction, une personnalité intègre. Ce qui était vrai et vraiment vrai de vrai. Membre de l’église protestante réformée FJKM, il participe activement aux actions en faveur de cette église ainsi que de toutes les confessions classiques traditionnelles.

Andry Rajoelina, Hery Rajaonarimampianina et Mamy Ravatomanga pour qui il a travaillé et qui l'a présenté au président de la transition qui l'a nommé ministre pour quatre bonnes années. C'était alors un homme intègre et consciencieux. Mais où Judas était assis, déjà?

Entre-temps, son mariage bat de l’aile. Et c’est justement dans ces moments de difficultés conjugales qu’il est présenté au président de la transition par Mamy Ravatomanga pour qui il travaillait pour le groupe Sodiat. En septembre 2009, Andry Rajoelina le nomme ministre des Finances et du Budget, succédant à Benja Razafimahaleo. Et dans sa vie «privée», tout va se précipiter…

Mad'Délice, Isoraka. C'est ici, à proximité du ministère des Finances et du Budget, que commença la transfiguration en mal de Hery Rajaonarimampianina, sinon sa descente aux enfers

Comment cela s’est-il passé? Vous le saurez dans mon prochain livre. En tout cas, il « rencontre » Voahangy alors serveuse chez Mad’Délices à Isoraka (elle travaillait à Ankaditapaka Ankadifotsy auparavant), à proximité du ministère des Finances. Il divorce de Claudia, se marie en catimini avec cette jeune inconnue et achète une énorme maison dans le quartier natal de cette dernière. A partir de là, plus ne sera comme avant pour lui et il ne sera plus jamais le même homme que tous ont connu, y compris moi. On connaît tous la suite. Mais a-t-il eu le temps de bien connaître cette Voahangy et -surtout- ses fréquentations? Il semble bien que non, hélas.

La grande maison que le ministre des Finances a acheté dans le quartier de sa dulcinée. Ayant fait l'objet d'un court-circuit (en août 2014)qui a été lui-même fait l'objet d'un cinéma pour trouver des bouc émissaires -alors que ce sont les fils électriques qui n'ont pas supporté la tension des matériels ménagers achetés à l'étranger, le couple décida d’emménager au palais d’État d'Iavoloha. Mais d'où vient l'argent de cet achat? That is the question... On sait que l'amour rend aveugle mais rendrait-il aussi «détourneur» de (30) deniers publics?

Mais le sujet de ce dossier est de démontrer comment il a réussi à s’enrichir pour satisfaire aux «besoins» d’une inconnue qui lui a fait des enfants en deux temps, trois mouvements aussi… Les puristes parlent de «famille recomposée» mais personne, jusqu’ici, n’a pu rédiger une biographie de cette Voahangy dont même le nom de jeune fille est ignoré de l’opinion. Moi je le connais et il figurera dans mon prochain livre… Ainsi, vous lirez, plus loin, un document qui résume tout et qui permet de comprendre que les démarches demeurent les mêmes jusqu’en ce mois de novembre 2016.

Ici, Gervais Rakotoarimanana et l'affaire des 10 millions d'euros

Orlando Robimanana

Différence énorme: c’est lui, à présent, qui est président de la république, élu en plus, et c'est, à présent, une certitude que le limogeage du Directeur général du Trésor public, Orlando Robimanana n’a jamais été fortuit. Sa défense a même coûté sa place à l'ambassadeur de France, François Goldblatt. Depuis son avènement, il y a eu deux ministres qui lui ont succédé. Razafindranovona Jean dans le gouvernement Kolo Roger et Rakotoarimanana Gervais depuis le gouvernement Jean Ravelonarivo. Le Gervais en question semble être le «bon», tout simplement parce que c’est un «collègue» du président Rajaonarimampianina. Il a aussi été formé à l’université de Trois-Rivières… En fait, il ne fera qu’exécuter les ordres de cet ami devenu son patron. En privé, il râle mais c’est simple: s’il n’ose pas démissionner, c’est qu’il y trouve son… compte.


Cet épisode -et bien d'autres- est relaté dans mon ouvrage: «Madagascar. 2014-2016, sous le sceau de Lucifer» (en vente ICI)

A travers le fac-similé ci-dessus, vous savez, à présent, comment ils s’y prennent là-haut.... L'affaire d'Ambohimahamasina, Fianarantsoa, de Claudine Razaimamonjy, est du même tonneau (ICI). Les jeux d’écritures sont invisibles pour l’opinion publique. Et ils sont… experts en la matière. Vous comprendrez pourquoi Hery Rajaonarimampianina est devenu milliardaire et qu’il compte bien rempiler en 2018. Mais tous ne sont pas mis au parfum, d’où cette récente lutte interne (ICI). En fait, grâce à son poste de président de la république, quelques mécréant(e)s font leur beurre, étant à bonne école. Et le président malgache actuel est l’otage de ces créatures lucifériennes qu'il ne peut plus rien contrôler du tout. Mais alors, pas du tout. Cependant, et au final, c’est lui, et lui seul, qui sera pointé du doigt comment étant responsable de la situation catastrophique sociale, économique et politique qui prévaut à Madagascar et qui n'est pas prête de s'améliorer. Avec l’hypocrisie condescendante de certains membres de la communauté des intérêts internationaux. Pour eux, Hery Rajaonarimampianina est l’homme qu’il leur faut, à la place qu’il faut pour servir leurs intérêts. «Les bons comptes font les bons amis», n’est-ce pas? Tant pis pour ce peuple fataliste et résigné.

A le voir ainsi, il aurait pu me faire pitié. Mais non! Inconsciemment ou non, il mène son pays souverain à la ruine. Après son départ du pouvoir, la reconstruction devra être une priorité absolue pour son successeur, avant d'entamer toute question de développement

Dans mon intime conviction, l’idée de démissionner lui a caressé certainement l’esprit, dans des moments de lucidité. Mais l’emprise d’un envoûtement certain est plus forte. D’où ses discours incohérents, irréalistes et décousus de bon sens, indignes d’un homme d’État. Lorsque des membres de sa propre famille n’ont pas le droit de franchir le portail des palais, c’est gravissime. Non? A présent, ce n'est pas qu'il ne veuille plus mais c'est qu'il ne peut plus. Il n'est plus que l'ombre de lui-même. Et encore. Or, c'est en son nom que des personnages de son premier cercle, accomplissent ce qui fait la Une des journaux, en matière de corruption, de trafics en tous genres, de kidnapping, d'évasion fiscale, etc.

Je répète, ici, que www.madagate.org ne couvrira pas ce sommet

Ainsi, l’après-sommet de la Francophonie ne sera pas de tout repos pour la population de la Malgachophonie qui, une fois les vazaha partis, va être assommée de décisions qui annonceront le déclin déjà annoncé de ce régime à l’appétit insatiable, jusqu’à vendre la Terre-des-Ancêtres aux plus offrants.


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Non, pas de Voahangy Rajaonarimampianina à la table d'honneur de cette table ronde. Elle a failli à son devoir de Première Dame de Madagascar. Mais personne ne dit toujours rien à ce sujet. Or, elle était bien à Antananarivo et bien portante (photo du haut à côté du président Robert Mugabe).

Regardez bien: cette Mercedes du "Filoha" n'est pas n'importe laquelle...

De quoi illuminer en énergie solaire toutes les grandes artères de la Capitale de Madagascar. Non? D'où provient l'argent de cet achat totalement personnel, alors que les caisses de l’État sont vides en permanence et doivent espérer l'appui des bailleurs de fonds traditionnels pour des sempiternelles aides budgétaires?

La suite de cette histoire? Savoir combien possédait Hery Rajaonarimampianina avant son entrée en fonction à la magistrature suprême et combien il possède trois ans après cette accession au pouvoir. Car quoi qu’on dise, c’est l’argent du peuple qui est détourné de manière…experte. Et ne soyez pas naïve ou naïf pour croire que son salaire de président de la république malgache peut lui permettre d'acheter même le 1/4 de ce qu'il possède actuellement. Mais lui, l'expert comptable, il aura toujours des comptes à rendre aux hommes avant Dieu.Qu'il n'espère pas sortir indemne de sa forfaiture et de ses forfaits vis-à-vis du peuple malgache qu'il méprise à longueur de semaines depuis trois années.

D'un autre côté, Voahangy, première Dame, commencerait-elle à avoir des remords? En tout cas, par deux fois elle a failli à ses devoirs en moins de deux mois.

Pas de trace de Voahangy Rajaonarimampianina, née vous ne savez pas, ce dimanche 13 novembre 2016 au Carlton Anosy

Primo, en n’ayant pas assisté pas à la IXè Table ronde des First Ladies des pays du COMESA, organisée à Antananarivo; secundo, en n’ayant pas été présente au traditionnel Bazar de Noël du Wednesday Morning Group, le 13 novembre 2016, dont toute première dame, depuis Justine Tsiranana née Kalitody, est présidente d’honneur. Cela fait même un bon mois qu'il n'y a plus aucune activité de cette première dame sur le site officiel de la présidence de la république. La dernière remonte au 17 octobre 2016, date à laquelle elle a reçu le Docteur Julitta Onabanjo, Directeur régional du FNUAP région Afrique australe et de l'Est.

Ultime amateurisme de ce régime Rajaonarimampianina qui ne prévoit jamais rien, et n'annonce aucun changement de dernière heure, ne serait-ce que par devoir de redevabilité envers le peuple malgache: la question d'inauguration officielle de la route construite par les Chinois dans le cadre du sommet de la Francophonie. A mon sens, c'est du je-m'en-foutisme complet. Même vis-à-vis de l'OIF elle-même.

Comme l'indique ce panneau, l'inauguration était prévue depuis longtemps pour aujourd'hui 15 novembre 2016

Or, la veille, parti en catimini, il débarquait à Marrakech pour participer au Sommet de la COP22. Drôle de gouvernance, n'est-ce pas? Une navigation à vue indéniable


Ci-dessus (et c'est aussi dans mon dernier livre), un rappel du discours de l'ambassadeur du Royaume du Maroc, à Iavoloha, le 8 janvier 2016, à propos de bailleurs de fonds. A croire que le président Rajaonarimampianina a une colonne vertébrale très... élastique. Dieu lui pardonnera, mais les Malgaches, ce n'est pas sûr...

Dossier de Jeannot Ramambazafy – 15 novembre 2016

Mis à jour ( Mercredi, 16 Novembre 2016 17:29 )  
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