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Home Vie politique Dossier Marc Ravalomanana : quel mal a-t-il fait ? A la façon de WikiLeaks…

Marc Ravalomanana : quel mal a-t-il fait ? A la façon de WikiLeaks…

Didier Ratsiraka de nos jours

Récemment, c’est sur Radio France Internationale que le Président démissionnaire fuyard (à lui de prouver le contraire) a clamé son innocence. Si fort que le doute est permis. Car un coupable est toujours innocent, faute de preuves tangibles. Ce que les membres du Gtt international -qui croient se permettre toutes les distorsions des réalités, dans des pays où ils se sentent à l’abri-, semblent oublier, en faisant fi de la chronologie des faits aussi, c’est qu’il y a eu mort d’hommes le 7 février 2009. Comme il y en a eu le 10 août 1991. Didier Ratsiraka, par son comportement de vieillard sénile se punit déjà lui-même. Neuf ans d’exil l’on rendu gaga et déconnecté des réalités. Il paraît qu’il a encore deux, trois solutions. Pour qui, pour quoi faire ? Didier Ratsiraka a-t-il vraiment oublié qu’en août 2003, il a été condamné par contumace à 10 ans de travaux forcés et un million de fmg d'amende ? Avec un mandat d'arrêt prononcé à l'audience. Il avait été jugé coupable de détournements de deniers publics d'une valeur de 49 milliards 249 millions, perpétrés entre le 8 juin et le 4 juillet 2002 au niveau de la succursale de Toamasina de la Banque centrale. Sa peine court donc jusqu’en 2013 sans prescription. Mais c’est sûrement par respect pour son âge -75 ans- qu’il est pardonné et peut rentrer. Mais voilà qu’il fait des chichis en refusant de signer une feuille de route qui ne le rajeunira jamais (lire l’histoire de sa condamnation plus loin, en archives).

Marc Ravalomanana, cavalier sans peur mais mille reproches

Pour en revenir à Marc Ravalomanana, l’homme qui n’a rien à se reprocher, les frontières de Madagascar lui sont ouvertes, après deux ans et quelques d’exil. Cependant, il a le devoir de se présenter devant la justice malgache pour bien prouver son innocence. Pourquoi en faire tout un plat sur son retour ? Trêve de discussion, voici les motifs de sa double condamnation (en 2010). C’est-à-dire qu’un mandat d’arrêt était en permanence sur sa tête, étant donné qu’il a été condamné par contumace.

Par ailleurs, je ne sais pas si certains font semblant de ne pas comprendre brusquement le français mais la note explicative de l’article 20, partie intégrante de la feuille de route signée dans la nuit du 16 au 17 septembre 2011, se passe de tous commentaires.

1. Les principes et valeurs de la SADC n'acceptent pas l'impunité. Le terme sans conditions s'applique à la notion de liberté de rentrer à Madagascar pour tous les citoyens malgaches en exil pour des raisons politiques. Cela implique qu'aucune mesure administrative et politique ne devrait être appliquée pour restreindre ou empêcher leur liberté de rentrer au pays.

2. Ainsi, " sans conditions " ne suggère et n'implique pas pour les citoyens malgaches rapatriés une exonération de poursuites judiciaires ou pour des crimes allégués.

3. Les principes et les valeurs de la SADC reposent sur le respect de l'intégrité territoriale et la souveraineté des Etats membres. La SADC reconnaît et respecte la compétence, la légitimité et l'indépendance des systèmes judiciaires de ses Etats membres. La SADC n'a pas le pouvoir de s'ingérer ou d'annuler une condamnation judiciaire par le tribunal national de tout Etat membre.

Les chefs des Forces armées malgaches, au Paon d’Or,
apr
ès leur rencontre avec les membres de la Troika de la SADC

La Une de la Gazette de la Grande île du samedi 17 septembre 2011

Par conséquent, l’exilé d’Afrique du Sud n’a rien à espérer de la Sadc. S’il rentre, il ne sera pas exonéré, comme par magie, des poursuites judiciaires qui sont suspendues sur sa tête depuis 2010 et non depuis ce 17 septembre 2011. Le propre du Gtt international et non pas d'écrire l'Histoire mais de faire des histoires. En passant, à présent cette entité roule pour les Etats-Unis d'Afrique "au nom du peuple malgache qu'elle représente"... Luttez d'abord pour avoir le droit de vote, on verra après. Avant la début de la cérémonie de signature de la feuille de route -le 16 septembre 2011-, les principaux chefs des forces armées malgaches se sont entretenus avec les membres de la Troïka de la Sadc. Il est en ressorti que Marc Ravalomanana ne pourra pas rentrer mais DEVRA rentrer et être appréhendé. D’où le rappel du mandat d’arrêt à l’audience qui était bien là depuis 2009. Il apparaît que ce sont ses séides qui ont plus peur que lui. En tout cas, un peu de « mangarahara » (transparence), de la part des dirigeants, sur ces jugements ayant amené au mandat d’arrêt signé le 17 septembre 2011 -au lendemain de la signature tant attendue donc-, aurait évité cette campagne d’interprétation agaçante mais vaine. Vaine dans le temps car nul ne pourra jamais travestir l’Histoire même de l’Humanité.


L’autre démarche trop flagrante pour être réalisée consiste à faire croire aussi que le ministre de la Justice du nouveau gouvernement émanera automatiquement des trois mouvances. Le temps de trouver un vice de fond ou un vice de forme pour laver Ravalomanana comme on lave des dessous dans une machine à cet effet ? Pourquoi tant de crainte si on est certain que le « Dada » n’a fait aucun mal à ce pays. Et surtout à sa population ? Les griefs sont tellement nombreux contre lui qu’il est quasi-impossible d’escamoter son dossier. Alors ? Ce qu’il leur reste à faire c’est vraiment de croire simplement.


Pas la peine d’aller me convoquer ou m’envoyer un mandat… d’amener pour savoir où j’ai trouvé ces documents. Ils étaient déjà rendus publics à l’échelle planétaire sur : www.vatofototra.com/index.php qui a sa version «personnalisée» pour présenter ce mandat d’arrêt ...

Jeannot RAMAMBAZAFY

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Archives de l’Histoire

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MARC RAVALOMANANA, UN SELF MADE MAN INCONTRÔLABLE

C‘était «off»

Fin avril 2003, Marc Ravalomanana effectue son premier voyage officiel en France. A l‘issue d‘un entretien à Antananarivo, magnétophone éteint, c‘est lui qui pose la question : «C‘est vrai que la France est le premier partenaire de Madagascar ?». La réponse est positive. Suit une seconde question : « Et depuis combien de temps la France est le premier partenaire de Madagascar ? ». «Depuis toujours», c‘est-à-dire depuis que la France a pris possession de son pays, il y a plus d‘un siècle. Une pause, puis le président malgache reprend abruptement : «Alors, si le pays est dans l‘état où il se trouve, parmi les pauvres du monde, c‘est que le partenaire n‘est pas bon...».

Empire agroalimentaire

C‘est tout Ravalomanana. Une conception pragmatique des choses de la vie, un bon sens paysan. Ce que commence à comprendre Jacques Chirac, c‘est qu‘un partenaire, pour Marc Ravalomanana, c‘est quelqu‘un qui s‘implique, s‘engage. C‘est comme ça, avec un flot d‘assistants techniques d‘origines les plus diverses, qu‘il a bâti son empire agroalimentaire Tiko, qui lui servit de tremplin pour accéder au pouvoir en 2002. Et ne déclarait-il pas récemment, prétextant que ses compatriotes ne sont pas encore suffisamment «aux normes», qu‘il avait «17 conseillers étrangers, dont 7 Allemands et même un philosophe grec...» La plus en vue et «la plus écoutée», selon un conseiller à la présidence, est en ce moment la Franco-Norvégienne Eva Joly !

Délit d‘initié permanent

Jongleur, funambule, charmeur et terriblement convaincant sur ses bonnes intentions de «développement rapide et durable» pour son pays, et même s‘il mélange les affaires de l‘Etat avec les siennes et oublie qu‘il ne doit beaucoup de sa réussite de «self made man» qu‘à des exonérations de taxes, de droits et même d‘impôts et à un délit d‘initié permanent, Ravalomanana est, sans doute, le premier chef d‘Etat malgache, et vraisemblablement africain, qui ne peut se prévaloir d‘aucun cursus, civil ou militaire, français.

«Il vient de nulle part et on ne sait pas où il va. On n‘arrive pas à le suivre», dira un diplomate en poste à Antananarivo pendant la crise de 2002. Marc Ravalomanana est un homme sans passé. Colonisation ? Rébellion de 1947 (il n‘était pas né) ? Impérialisme, néocolonialisme... ? Il ne connaît pas. Et si Paris continue à se prendre les pieds dans son passé colonial et à assortir son «partenariat» d‘un byzantisme politico-diplomatique, la France aura laissé à d‘autres sa chance d‘être enfin utile au développement d‘un pays dont la soif d‘un avenir meilleur est à l‘image de son président, «qui n‘a pas peur et croît seulement».

Libération du 21 juillet 2005

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DIDIER RATSIRAKA CONDAMNÉ À 10 ANS DE TRAVAUX FORCÉS ET UN MILLION FMG D'AMENDE

Son complice, Blandin Razafimanjato, ministre des finances à l'époque des faits, et l'exécutant, Ferdinand Velomita, alors gouverneur-bis de la Banque centrale délocalisée à Toamasina, écopent de 6 ans de travaux forcés et de la même amende. Ce procès, le premier d'un ancien président de la République, n'a pas donné lieu à une affluence particulière au tribunal, après avoir été délocalisé de Toamasina où il devait se tenir initialement. Un avocat commis d'office était chargé d'assurer la défense des prévenus. Un mandat d'arrêt a été également prononcé à l'audience, sans que l'on sache dans l'immédiat s'il aura un prolongement international.

L'ex-président Didier Ratsiraka a été condamné à Anosy hier par contumace à 10 ans de travaux forcés et un million de francs d'amende. Il a été jugé coupable de détournements de deniers publics d'une valeur de 49 milliards 249 millions, perpétrés entre le 8 juin et le 4 juillet 2002 au niveau de la succursale de Toamasina de la Banque centrale. Le procès s'est tenu dans l'indifférence générale et signe par sa grande banalité, la fin politique du chef d'Etat qui a marqué Madagascar pendant un quart de siècle. Aucune personnalité politique n'a effectué le déplacement vers la salle d'audience de la Cour criminelle ordinaire, présidée par Mme Isabelle Harson Solonirina. Le sénateur Vaovao Benjamin, président du groupe parlementaire Arema, n'a pas jugé important de faire une déclaration sur le sort judiciaire du fondateur de son parti.

La Cour s'est prononcée sur des décaissements réputés illégaux pour avoir été commis après le 6 mai, date de l'investiture de Marc Ravalomanana. Blandin Razafimanjato, ancien gouverneur de la Banque centrale, ancien ministre du Tourisme puis nommé par l'Amiral ministre des Finances lors des conseils de ministres d'Ambodiatafana, Toamasina, a été condamné comme complice à 6 ans de travaux forcés et un million de francs d'amendes. Ferdinand Velomita, ancien gouverneur de la Banque centrale avant la date fatidique du 6 mai, à l'opposite de Gaston Ravelojaona, son prédécesseur, maintenu par Ravalomanana pendant la "conquête" des institutions, a écopé des mêmes peines. Les trois personnalités qui ont choisi depuis la débâcle de fin juillet 2002 une situation d'exil en France, n'ont pas comparu.

En leur absence, les avocats stagiaires commis d'office, ne sont pas intervenus. Une dizaine de témoins, dont Lahady Samuel, ancien gouverneur de la province autonome de Toamasina, qui purge une peine de 5 ans de prison ferme, ont déposé à la barre sur les 4 ordres de décaissement, les 19 chèques libellés au titre de "fonds spéciaux" ou les transfèrements à Ambodiatafana. L'ex-président aura été condamné hier en début d'après-midi, "entre deux voleurs de poules et quatre voleurs de zébus" comme un prévenu ordinaire. /Les questions de compétences de juridiction ont été contournées, dont la logique d'une Haute cour de justice.

Ndlr de madagate.com : Cette Haute Cour de justice, Ravalomanana n’a jamais daignée la mettre en place en 7 ans de pouvoir. Et sur Rfi, le 18 septembre 2011, il a osé dire : « Dans la constitution malgache, on ne peut pas juger le président de Madagascar ». Elle est bien bonne celle-là…

L’Express de Madagascar, 7 août 2003

Mis à jour ( Mercredi, 21 Septembre 2011 08:29 )  
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