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Home Vie politique Dossier Andry Rajoelina, discours du 7 février 2012 à Ambohitsorohitra

Andry Rajoelina, discours du 7 février 2012 à Ambohitsorohitra

Discours du Président de la Transition, Andry Rajoelina

Palais d’Etat d’Ambohitsorohitra - 7 février 2012

Mon cœur frissonne en vous voyant aussi nombreux, aujourd’hui.

7 février 2009 – 7 février 2012

Nous voici réunis à Ambohitsorohitra, en ce jour. Lieu de souvenir à nos compatriotes qui y ont perdu la vie. Ils étaient 48, pères, mères, enfants, ainsi que de nombreux blessés et/ou disparus. J’ai une pensée particulière aux 200 d’entre eux, qui portent encore les séquelles de cette tragédie humaines.

Si nous faisons allusion au 7 février, les échos de cris, le visage des ces jeunes tombés sous les balles, en ces lieux, nous reviennent en mémoire dans notre esprit. Ce qui s’y est passé relève de la bestialité et de l’assassinat de personnes de même sang que nous, des compatriotes.

Le passé ne doit pas tomber dans l’oubli. Et sifflent encore dans nos oreilles, les mots de défi : « Mesurez d’abord votre force, avant de vous mesurer à moi » (Ndlr : Marc Ravalomanana à Andohatapenaka). Et nous avons pu constater qu’effectivement qu’il a mis en application toutes les forces armées qui étaient en son pouvoir. Sans pitié, sans pardon. Il faut une pierre à la place du cœur pour avoir permis ce massacre de compatriotes malgaches, quelles que soient les divergences d’idées.

A l’heure où je vous parle, je suis de tout cœur avec tous les survivants ainsi qu’à leur famille. Mais ceux qui ont été tués, qui ont donné leur vie pour leur patrie, sont libres aujourd’hui.

Car nous croyons que, morts physiquement, ils sont désormais au côté du Seigneur pour l’Eternité. Tandis que ceux qui ont commandité ce massacre et ceux qui ont tiré sont des morts-vivants sur terre, hantés par le fantôme de leurs victimes et du sang montant de la Terre-des-Ancêtres. Ce ne sont plus des dirigeants ; ce ne sont plus des politiciens. Ce sont des assassins tout simplement.

“La vie appartient à Dieu et non aux hommes”. Il est extrêmement difficile à notre esprit que des Malgaches de père et de mère aient pu massacrer d’autres Malgaches. Les jeunes martyrs qui ont perdu la vie en ce lieu, s’étaient dressés vaillamment pour hurler :

NON A LA DICTATURE,

NON AU MEPRIS POUR LE PEUPLE,

NON A L’EGOISME ET L’EGOCENTRISME SANS LIMITES,

NON A LA VOLONTE DE S’ACCROCHER ETERNELLEMENT AU POUVOIR.

Oui, ce sont des cris qui demeureront dans nos cœurs, dans nos esprits, même si ces martyres ne sont plus parmi nous.

Tompokolahy sy Tompokovavy,

Nous avons un devoir devant ce combat, et le devoir n’est l’affaire d’un individu, mais de tous nous.

Malgaches, mes amis, ne vous laissez pas distraire par celles et ceux qui passent leur temps à diffuser des mensonges ici et là ; nous ne luttons pas contre des personnes ou des groupes de personnes mais nous luttons contre la pauvreté. Notre ennemi est le chômage ; notre ennemi est la malnutrition ; nos ennemis sont les maladies et autres innombrables problèmes socio-économiques !

Dans notre patrie commune, il existe des personnes irresponsables, anti-patriotiques, qui n’ont qu’une idée: saccager et ravager. Ce ne sont pas des bâtisseurs mais des destructeurs.

Personnellement, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour laisser un bel héritage pour nos descendants et pour faire en sorte que les Malgaches ne s’entretuent plus jamais, surtout pour des raisons politiques.

Des milliers de Malgaches étaient venus les mains nues, prenant leurs responsabilités pour exprimer leur patriotisme. Mais, dans l’Histoire de Madagascar, combien sont-ils morts en vain pour lutter contre les excès des dirigeants qui abusaient de leurs pouvoirs ?

Pourtant, on ose encore chanter: “Non, je ne regrette rien”. C’est aussi affligeant que pitoyable.

N’avions-nous pas eu, tous, la chair de poule, lorsque le massacre du 7 février 2009 a été perpétré en ce lieu ? Pourtant, sans aucun remord, on entend encore dire : « Je n’ai rien fait de mal dans mon pays ». Ne sont donc que des cauchemars que ces tirs nourris à balles réelles et sans sommation ; ces cris s’étant élevés de toutes parts ; ces fuites éperdues pour recevoir une balle dans le dos ? Cauchemars aussi que ces orphelins et ces handicapés qui n’ont pu courir entre les balles meurtrières ?

Il s’agit, là, d’une vue d’esprit inconcevable. A présent, on veut à tout prix détourner l’Histoire? Rendre noir ce qui est blanc, rendre sale ce qui est propre ? Nous avons tous été témoins de ce qui s’est passé. Et la vérité ne meurt jamais.

Nous ferons en sorte que nos pères, mères, frères, sœurs, enfants ne soient pas morts en vain. Nous n’accepterons jamais le règne de l’impunité dans notre pays.

Que ceux qui croient toujours le contraire se détrompent: le peuple malgache n’est pas un enfant à qui on peut toujours faire avaler des couleuvres. Il n’acceptera plus que leur Patrie soit un perpétuel champ de bataille et de désordre.

Malgaches, mes amis, notre lutte remonte à trois ans déjà. Certains ont quitté les rangs, d’autres sont devenus des traîtres à la cause et il y en a qui ne songent qu’à la détruire jusqu’à ses racines, ses origines. Nous ne l’accepterons jamais !

Moi, Andry Rajoelina, je me dresse et je ne dévierais jamais d’un iota des idéaux que nous avons énumérés sur la Place du 13-Mai, qui nous mèneront vers le changement pour lequel nous avons lutté.

ACTES DE TERRORISME, SANG VERSE, DESORDRE : CELA SUFFIT !

Nous devons cependant demeurer vigilants face à des individus qui planifient de dresser les Malgaches contre d’autres Malgaches ; qui ont l’intention de tuer des Malgaches comme eux, dans le but unique de conserver et de s’accrocher au pouvoir.

Tompokolahy sy Tompokovavy,

Nous ne sommes pas ici pour une simple commémoration. Nous sommes ici pour raffermir la lutte pour laquelle des martyrs ont versé leur sang afin que les anciens dirigeants qui ont été à l’origine de ce massacre ne reviennent plus jamais au pouvoir.

C’est à travers toute l’île que les coeurs battent à l’unisson en ce moment de recueillement. Particulièrement du côté de Farafangana et Ambositra. « L’inattention pour un homme prévenant ne lui assure pas une longue vie », dit un adage. Nous devons demeurer vigilants.

Nous devons nous unir, nous devons œuvrer comme un seul homme car la lutte n’est pas terminée; nous ne devons pas baisser les bras, même s’il existe toujours des descendants de Judas.

Malgaches, mes nombreux compagnons de lutte :

Tant qu’il y aura des politiciens qui ne songeront qu’à s’accrocher éternellement au pouvoir, il y aura toujours du sang versé ;

Tant qu’il y aura des abus de pouvoir, la vie des Malgaches sera toujours sens dessus-dessous ;

Tant qu’il y aura utilisation d’armes de guerres contre le peuple, le nombre des victimes innocentes ne cessera d’augmenter.

NON A L’EGOISME ET L’EGOCENTRISME SANS FIN

NON A L’AMOUR DU POUVOIR SANS LIMITE

NON AUX TUERIES AU SERVICE D’UN POUVOIR DICTATORIAL

NON AU MEPRIS DU PEUPLE MALGACHE

Donnons-nous la main pour aller de l’avant, afin d’élever notre Patrie commune. Que le Patriotisme remplisse nos cœurs et guide nos actions.

La Patrie est sacrée!

Misaotra Tompokolahy, Mankasitraka Tompokovavy.

Traduction de Jeannot RAMAMBAZAFY

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Filoha Andry Rajoelina : Kabary teo Ambohitsorohitra, 7 Febroary 2012

Kabarin’Andriamatoa Andry Rajoelina

Filohan’ny Tetezamita

7 Febroary 2012

Lapam-panjakana Ambohitsorohitra

" Mihetsim-po ny tenako mahita anareo tonga maro be, tonga maro be, androany.

7 febroary 2009 – 7 febroary 2012

Tafavory eto Ambohitsorohitra isika rehetra androany. Toerana ahatsiarovana ireo namantsika rehetra namoy ny ainy. Izy 48 mianadahy sy ireo izay mbola tsy hita faty hatramin’izao. Mahatsiaro manokana ihany koa ireo 200 mahery naratra sy mbola mitondra takaitra ankehitriny.

Rehefa miresaka 7 febroary isika, dia tsy afaka an-tsaina ny kiakiaka, sy ny endrik’ireo tanora lavo, teto amin’ity toerana ity. Fihetsika feno habibiana sy mamoafady, ny fandatsahana ny ràn’ny Mpiray Tanindrazana nitranga teto.

Ny lasa tsy mba fanadino. Ary mbola maneno ao an-tsofina ilay teny feno fiantsiana nanao hoe: “Tsapao aloha ny hery, tsapao aloha ny herinareo…”. Ary dia niaraha-nahita sy niainana fa nampiarin’ny sasany tokoa ny hery teo am-pelantànany. Tsy nanànany hantra ary tsy nanànany hindrafo. Fo vato ny an’ilay nahavanon-doza, sy ho an’ireo izay nanatanteraka izany, satria na inona na inona tsy fitovian-kevitra, dia tsy ekena mihitsy na rahoviana na rahoviana, ny fandatsahan-drà, sy ny famonoana Malagasy Mpiray Tanindrazana toa ireny !

Amin’izao ora sy fotoana itenenako izao dia mahatsiaro manokana an’ireo rehetra niharan-doza ny tenako, ary koa ianareo fianakavin’izy ireo. Ireo rehetra novonoina tsy fidiny dia afaka ankehitriny.

Inoantsika fa na dia maty aza dia velona mandrakizay eo akaikin’ny Ray, fa ireo nahavanon-doza kosa, na mbola velona aza, dia efa maty fahavelona, satria voafatotry ny helony, ary enjehin’ny feon’ny ràn’ireo maty, mitaraina avy amin’ny tany. Tsy Mpitondra intsony izy ireny, tsy Mpanao pôlitika intsony ihany koa aza fa Mpamono olona tsotra izao.

“Andriamanitra no tompon’ny aina fa tsy ny olombelona”. Tsy eken’ny saina mihitsy izany hoe Malagasy, Malagasy Ray, Malagasy Reny, no handripaka ny Malagasy toa azy. Ireo tanora maritiora, namoy ny ainy teto amin’ity toerana ity dia nijoro ary tsy nanaiky fa nihiaka nanao hoe :

• AMPY IZAY NY JADONA,

• AMPY IZAY NY FANAOVANA TSINOTSINONA NY VAHOAKA,

• AMPY IZAY NY FITIAVAN-TENA DISO TAFAHOATRA,

• AMPY IZAY NY FIFIKIRANA MANDRAKIZAY AMIN’NY FAHEFANA,

ary ny feo niraisantsika tamin’izy ireo dia ny “FAHAFAHANA”.

Eny, feo izay mitoetra ao am-pontsika foana na dia tsy eo intsony aza izy ireo.

Tompokolahy sy Tompokovavy,

Manana adidy isika manoloana izany zavatra rehetra izany, ary ny adidy tsy an’olon-tokana fa antsika rehetra.

Ry Malagasy namana, aza manaiky ho voarebirebin’ireo izay tsy mahay afatsy ny manenjika sy mamafy laingy etsy sy eroa, tsy olona na vondron’olona velively akory no tokony enjehina, fa ny fahavalontsika dia ny fahantrana, ny fahavalontsika dia ny tsy fananàna asa, ny fahavalontsika dia ny tsy fahampian-tsakafo, ny fahavalontsika dia ny aretina, ...sy ny maro tsy voatanisa !

Misy eto amin’ny Firenena, ny manana toe-tsaina tsy tompon’andraikitra, tsy tia tanindrazana, tsy mahay afatsy ny manimba, mamingana sy mamotika, fa tsy mba karazan’olona anarina na hanorona.

Ny tenako manokana dia hanao izay rehetra azoko atao sy tratry ny heriko, mba hametrahana lova tsara ho an’ny taranaka fara aman-dimby, ary mba tsy hisian’ny fifamonoan’ny samy Malagasy intsony, indrindra noho ny antony pôlitika.

Tanam-polo no nentin’ny Malagasy, niatrika ny fitakiana rehetra sy ny tolona nataony, tao anatin’ny fitiavan-tanindrazana. Impiry tokoa mantsy, teo amin’ny tantaran’ity Firenena malalantsika ity, no nisy fandatsahan’aina nohon’ny fitiavam-pahefana tafahoatra!

Fantatsika tsara ny zavatra nitranga tamin’ny 10 Aogositra 1991, maro ange ireo namoy ny ainy e! Tsy tambo isaina ihany koa ireo naratra!

Nefa avy eo dia mbola misy ny sahy mihira hoe “non, je ne regrette rien”, izay adika amin’ny teny gasy hoe “tsy misy anenenako, na dia kely aza”. Mahavalalanina a !

Tsy niara-nioro-koditra va isika, nahita ny tranga teto tamin’ny 7 Febroary 2009 ? Nefa tsy tahotra tsy henatra ny sasany, mbola mieboebo ankehitriny manao hoe : “tsy nanao ratsy tamin’ny Firenena aho”, nefa dia : tifitra vararaka, bala mandrivorivo, basy mirefotra izay tsy izy, rà mikararàna, kiakiaka tsy ifandrenesana, tomany tsy hay lazaina, faty miapatrapatra, ratra mangirifiry, ireo niatrika ny lapa,

rotikin’ny bala ny tratrany sy ny lohany, ireo nitodi-doha, nandositra tery amin’ny zaridaina dia, mbola narahina tifitra ihany avy ato an-damosina, sanatria tonga amin’ilay hira manao hoe : “ny tsy afa-nitsaoka namela kamboty, ny afa-nitsaoka ny ainy no avoty !”.

Mahavalalalina ihany ny zava-nitranga e ! Koa ankehitriny tadiavina avadika ho tany ny lanitra ? Ka ny fotsy atao mainty, ny maloto atao madio ? Niaraha-nahita ny zava-niseho isika rehetra. Ary ny marina tsy mba maty.

Tsy ho avelantsika mihitsy ho verivery foana ny ain’ireo rahalahy, anabavy, zoky sy zandrintsika. Tsy atao raraka an-tany ireny ka tsy ho ekentsika mihitsy ny tsy maty manota eto amin’ity Firenena ity.

Miala tsiny amin’ireo mbola mihevitra fa, ny Vahoaka Malagasy dia toy ny zaza, ka mbola azo ho rebirebena, fa tsy hanaiky isika ny mbola hanakorontanana indray ity Firenena ity.

Ry Malagasy Namana, 3 taona izao ny tolona. Nisy ireo niala an-daharana, nisy ireo namadika ny tolona, ary mbola misy ireo mikasa hamadika sy hanapotika ary handrava tanteraka mihitsy aza, ny tolona hatrany amin’ny fakany no kendren’izy ireo, FA TSY HO EKENTSIKA MIHITSY IZANY !!!

I Andry Rajoelina dia mijoro ary tsy miala amin’ireo foto-kevitra rehetra niarahantsika nanomboka teny amin’ny Kianjan’ny 13 Mey ka mandram-pahatanteraky ny fanovàna andrandraina !

HERISETRA, RA LATSAKA, KORONTANA, AMPY IZAY !

Mitandrema anefa isika fa misy ireo olona manimanina ny tongolon’ny Egypta ka mikendry : ny mbola hampifamono ny samy Malagasy, ny mbola hampiady ny samy Malagasy, na ny mbola hamono mihitsy ireo Malagasy tsy manan-tsiny, na dia efa maro aza no lavon’izy ireo, satria mbola mifikitra amin’ny fitiavam-pahefana diso tafahoatra.

Tompokolahy sy Tompokovavy,

Tsy fahatsiarovana fotsiny no ataontsika anio, fa fanamafisana ny tolona, nandahatsan’ireo martiora ny ràny, mba tsy hiverenan’ireo olona tia fahefana sy sahy mandatsa-drà ny Malagasy.

Ny manerana ny Nosy dia miara-miray fo amin’izao fotoana izao. Singanina manokana amin’izany ny any Farafangana sy any Ambositra. “Ny mahery tsy maody hono, tsy ela velona”, koa mila mailo isika.

Mila mivondrona isika, mila miray hina, fa mbola mitohy ny tolona, ary tsy kivy isika, na maro aza ireo mpamingana sy mpandefona ivoho.

Ry Malagasy Namana Maro an’isa mpitolona,

Raha mbola misy foana ny fitiavan-tenan’ny Mpanao pôlitika hifikitra eo amin’ny Fitondrana mandrakizay, dia hisy hatrany ny rà latsaka.

Raha mbola misy foana ny fitiavana Fahefana tafahoatra dia hikorontana hatrany ny fiainan’ny Malagasy.

Raha mbola misy foana ny fampiasana fitaovam-piadiana mahery vaika amin’ny Vahoaka dia hisy hatrany ary mbola hitombo ny isan’ny tsy manan-tsiny ho faty.

• AMPY IZAY NY FITIAVAN-TENA TAFAHOATRA

• AMPY IZAY NY FITIAVAM-PAHEFANA TAFAHOATRA

• AMPY IZAY NY FANDATSAHAN-DRA NOHO NY FITIAVAM-PAHEFANA

• AMPY IZAY NY FANITSAKITSAHANA NY VAHOAKA MALAGASY

Andeha isika hiara-hifanome tànana, hiara-hiroso, hiara-hanandratra ity Firenena ity. Asandrato avo hatrany ny fitiavan-tanindrazana !

Masina ny Tanindrazana !

Misaotra Tompokolahy, Mankasitraka Tompokovavy ".

Mis à jour ( Vendredi, 10 Février 2012 03:58 )  
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