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Madagascar Pauvreté : Pierrot Botozaza a raison, mais il est complice

Mister Pierrot Butterfly Botozaza

« Tsy mahantra akory i Madagasikara fa ny fomba itantanana azy no mampahantra azy ». Madagascar n'est pas pauvre mais c'est la façon de le diriger (gestion de l'état) qui l'appauvrit). Bravo à l'autre Pierrot ! Il s'agit de déclarations entendues lors du JT de Tv Plus du 14 décembre 2012, émanant de Pierrot Botozaza, actuellement vice-Premier ministre de l'Economie et de l'Industrie du gouvernement de transition. C'était devant le nouveau représentant de l'Unicef, Steven Lauwerier.

Mi-février 2008. Feu Levy Patrick Mwanawasa, Président de la Zambie et président de la Sadc visite le port de Toamasina, guidé par Pierrot Botozaza, pas encore en noeud papillon. Direction: la toute nouvelle minoterie Mana qui n'aura jamais bénéficié qu'à la famille Ravalomanana et ses Tiko Boys

Qui aurait osé fourrer son nez dans cette farine ?...

Il doit sûrement parler en toute connaissance de cause. En effet, il fut un temps où il était le Directeur général du Port autonome de Toamasina. Mais a-t-il levé le moindre petit doigt lorsque l'empire Tiko, après avoir mis à bas la société « Koba Malagasy » ou Kobama S.A. (CLIQUEZ ICI POUR CONNAITRE L'HISTOIRE), a érigé la minoterie Mana, dirigée par Rolland Marion, dans l'enceinte de ce port autonome ? Inaugurée en juin 2007, elle était à l'abri de tous les regards, et de tous les contrôles, cela va de soi. Spécialité, la farine dans tous ces états : farine boulangère, farine pâtissière, farine pour biscuits et même une farine... spéciale. Le monopole absolu quoi ! Aussi bien en export qu'en import mais 0% de redevances pour plus de 100% de bénéfices. Voilà comment on devient rapidement milliardaire sur le dos d'un peuple ignorant car mal informé sinon pas informé du tout des réalités. A l'époque, aucun politicien, aucun syndicaliste, aucune entité corporative n'a osé élever la voix. Alors que dans cette transition, tout, mais alors tout, est mis sur le dos d'Andry Rajoelina. CESSEZ DE DECONNER ! A présent, vous avez la liberté de parole et d'expression mais aussi d'écriture : utilisez-là pour l'intérêt du peuple et non pas pour défendre un voleur et un menteur triplé d'un lâche.

Lorsqu'on fait ce genre de déclarations, il faut aussi avoir le courage de ses actes. A défaut d'avoir démissionné du temps où le pays était sous la coupe réglée de l'Etat-Tim -ravageant le tissu économique drapant le secteur privé national-, ce Pierrot qui a opté pour le look nœud papillon, devrait faire son mea culpa car il a contribué au gigantesque manque à gagner pour l'état malgache durant plusieurs années. En effet, bénéficiant déjà des avantages de la libre circulation des biens, Mana payait zéro taxes ou redevances aussi bien à l'exportation qu'à l'importation, je ne le répèterai jamais assez.

A l'époque, qui aurait osé fourrer son nez dans le complexe Mana ou procéder au moindre contrôle de ces véhicules immatriculés avec des 7 ? Mais Mister Botozaza ne se sent pas coupable. Pour lui, Ravalomanana était un bon dirigeant. D'où sa présence au Magro Behoririka pour fêter les 63 ans de celui qui lui a permis de s'enrichir en un laps de temps très rapide. Il faut dire que les pourcentages pour fermer les yeux (« tapi-maso »), c'est... rentable. La cerise sur le gâteau ? Après le limogeage de Julien Ravelonarivo Laporte, Pierrot Botozaza, jusqu'à la fuite de Ravalomanana, était à la fois ministre des Transports et Tourisme et Dg du port de Toamasina. Voilà ce qu'on appelle donc bonne gestion de l'état selon le Tim: verrouiller les secteurs lucratifs pour mieux se remplir les poches directement. Et aucun "opposant" n'a rien dit sur ce double emploi, double indice. Comme si c'était la norme internationale.

Magro Behoririka, 12 décembre 2012. Insulte suprême pour ces gens qui luttent sans répit depuis 4 ans: celui dont Me Hanitra (avocate du diable), Mamy Rakotoarivelo (actionnaire à 25% de Tiko) et Pierrot Botozaza (gardien -très bien payé- de la bonne gestion de l'état selon Ravalomanana) coupent le gâteau d'anniversaire (63 ans) n'a même pas daigné se manifester, ne serait-ce qu'une minute au téléphone. Pourquoi traiter des gens fidèles ainsi ? Marc Ravalomanana n'a aucune excuse. Comme le fait de prétendre ne pas être candidat et de ne pas en aviser ses "enfants" au préalable

Il faut aussi se rappeler qu'une partie de l'argent qui a servi à acheter le jet à 60 millions de dollars (selon saint Marc), a été soutiré des caisses du Trésor public, des assurances Aro et du... port de Toamasina.

Au lieu de prendre les Malgaches pour des imbéciles congénitaux, Pierrot Botozaza aurait tout intérêt à fermer son clapet. Car la vérité historique le poursuivra toujours lorsqu'il tentera de vouloir se prétendre aussi blanc que la neige. De teint il l'est déjà mais, à l'intérieur, cela vire au noir charbon à force de débiter des fausse vérités qui l'arrangent et exemptent Ravalomanana de tout "péché" parce qu'il faut tout simplement croire ("Mino fotsiny ihany").... Et Midi Madagasikara annonce que ce genre d'individu va s'aligner pour la prochaine élection présidentielle. Heureusement que le peuple malgache, s'il est versatile comme partout dans le monde, n'est pas tout à fait con. Mais il est bon de rappeler qui sont exactement ces énergumènes qui se croient plus intelligents que les autres. Ce Pierrot-là mourra comme tous les ministres des trois républiques passées : dans la pauvreté sans voir rien accompli de durable pour les générations malgaches futures. Aussi, cessez de prétendre être ce que vous n'êtes pas. Sinon le tribunal de l'Histoire sera impitoyable avec vous.

Avenue de l'Indépendance, le 17 janvier 2009. Voilà les vrais auteurs du « coup d'état ». A l'époque, lorsque j'ai parlé de 500.000 personnes, les imbéciles pas heureux du tout m'ont traité de menteur. L'Histoire ne s'invente pas comme vos histoires éphémères de Marco prince charmant.

Voilà pourquoi le peuple s'est levé, comme en 1991 et en 2002. En 1972, notre mouvement estudiantin de l'époque a été récupéré par les politiciens, Manandafy Rakotonirina en tête, avec ses idées de « fanjakan'ny madinika » (pouvoir du petit peuple. Si Mister Pierrot Butterfly veut un apaisement, qu'il cesse de se prendre pour un sauveur de la nation à la sauvette.

RAPPELS SUR L'EMPIRE TIKO ou TIKOLAND


En l'espace de 7 ans, la société familiale Tiko était devenue un empire économique très puissant. Il comprenait : TIKO (tous les produits à base de lait, les jus de fruits, l’eau minérale) ; TIKO OIL PRODUCTS ou TOP (huile de tournesol, de soja…) ; TIKO AGRI (collecte de tout ce qui se faisait en matière de… matières premières. Un champ très vaste…) ; TOAMASINAOIL PLANTS ou TOP II (tout le système de production d’huile alimentaire dont Tiko avait l’entière monopole à Madagascar) ; IKO (tout ce qui glace) ; TIA (produits à base de lait plus raffinée comme la mousse au chocolat) ; TIKO FARM (tout ce qui a trait à l’élevage et ses dérivés : veaux, vaches, cochons, couvées en plus de la collecte de lait qui a conduit à la ruine des centaines de petits producteurs en milieu rural ; FEED MILL (tout ce qui a trait à l’alimentation des animaux de ferme, particulièrement les provendes à base de maïs et manioc). Mais Marc Ravalomanana a aussi démontré qu’il maîtrisait la diversification. Ainsi, dans le domaine de l’audiovisuel, il y avait le groupe MBS (Radio et télévision qui émettaient partout dans la Grande île, « à titre d’essai » durant 6 ans), MADA RADIO (uniquement à Antananarivo alors pourquoi diable ce nom ?) et RADIO FAHAZAVANA (radio évangélique pour confesser ses péchés, sans doute…) ; dans la presse ; il y a «LE QUOTIDIEN» et «NY VAOVAONTSIKA» (qui a refait surface avec une équipe transfuge de feu Madagascar Tribune de Rahaga Ramaholimihaso), plutôt feuille de louange et de propagande que grand journalisme (comme Midi Madasikara de nos jours), à quelques rares exceptions Pour les grandes surfaces, il y avait les MAGRO pour Malagasy grossiste, implantées, en majorité, sur des terrains étatiques parce qu’on peut tout se permettre quand on a tous les pouvoirs. Le MAGRO à Ankorondra avait même un AUDITORIUM pour les réunions du parti Tim et même pour des spectacles à caractère culturel. Dans le domaine de l’impression -car çà marche- il y avait MBS IMPRIMERIE et BLUE PRINT. Pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Et nous pouvions compter sur TIKO GROUP BTP (spécialisé dans la fabrication de produits pour BPT comme les agglomérés, les buses, la vitrerie, la peinture bref tout quoi !) ; ALMA pour Asa Lalàna Malagasy qui raflait tous les marchés juteux sans appel d’offres, comme la réfection du terminal de taxi-brousse sur la route-digue, au lieu nommé « Fasan’ny Karana » ; CCM pour Compagnie de construction malagasy (bureau d’études de génie civil, construction de routes (encore !), de barrages…).

Photo prise dans le magasin de stockage de Mana en juin 2008

Après avoir évincé sans état d’âme la société TROIS FRERES (pour une histoire d’huile alimentaire dont Tiko avait le monopole entier et totale dans la Grande île), il a éliminé  la KOBAMA d’Edgard Razafindravahy pour créer MANA MADAGASCAR, une minoterie implantée dans… l’enceinte même du port de Toamasina, ville bombardée subitement (après le revers du Tim face au Tgv d’Andry Rajoelina aux communales de décembre 2007) Capitale économique de la Grande île ! Et puis, car l'appétit vient en mangeant, un TIKO PETROLEUM était en gestation.

Et on se demande encore pourquoi Marc Ravalomanana a subitement tourné comme du yaourt périmé ? Il en a trop fait en matière de paupérisation du pays tout entier. Tout dirigeant trop imbu de sa personne connaît, tôt ou tard, la colère de Dieu à travers le vox populi, vox dei. Ainsi, en vérité, tous les printemps arabes qui s'en sont suivis, ont pris exemple sur la révolution orange menée par Andry Rajoelina, traité de petit Dj et même de tous les noms possibles et même inimaginables. Ben alors, Ravalomanana n'était pas si fortiche que çà, malgré ses milliards.

Mais voici les origines de son état d'âme naturel qui est revenu au galop :

Le 1er Septembre 1988, par ordre du Substitut du procureur de la république du tribunal d’Antananarivo, Jacqueline Rakotomanga, le sieur Marc Ravalomanana a été placé sous mandat de dépôt à la maison central d’Antanimora sous le n°230-RP/88/TSE/130FAME/JR. Ce, pour corruption en tant que Directeur général de la société Tiko. Il avait corrompu financièrement Jérôme Rabotovao alors Directeur technique de la société Lalasoa -une laiterie de transformation du soja à Ambatolampy- lors de sa privatisation. Témoin de cette corruption : Régine Rakotondrabe alors Directeur général de la société Lalasoa.

Un bout de papier qui ne prouve strictement rien, sauf pour les gens du Magro claustrés dans l'ignorance totale pour mieux les asservir. Mais un de ces quatre matins, ils vont se réveiller. Alors là, Me Hanitra ira en exil volontaire, comme beaucoup avant elle, après les règnes PSD et AREMA

Me Hanitra sait parfaitement que ce ne sera jamais inscrit dans un extrait de casier judiciaire bulletin n°3 mais, cela sera indélébile dans le casier n°1 ou même n°2. Celle-là, elle va finir comme exilée volontaire si elle continue à abreuver les fidèles combattants du Magro Behoririka par des mensonges gros comme un camion immatriculé 007 de... Marc. Il s'appelle Marc Ravalomanana. A présent, regardez les réalités en face: les 16 hôpitaux aux normes internationales, les villas "Trano mora" mises en location-vente, le Coliseum de Madagascar, le Temple du rugby, n'appartiennent pas à la famille Rajoelina ni à la société Injet que je sache. Si c'était le cas, croyez-moi que je serai le premier à le décrier. En prime, aucune dette n'a été contractée auprès de bailleurs de fonds dont l'existence repose sur l'asservissement économique et financier de pays riches comme Madagascar mais dont les dirigeants sont facilement corruptibles.

Jeannot Ramambazafy – 15 décembre 2012

Mis à jour ( Samedi, 15 Décembre 2012 15:10 )  
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