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Madagascar-ONU: un hommage inédit à la Femme

Certes, c’est le 8 mars qu’a été décrétée la Journée internationale de la Femme. Mais l'ensemble du personnel du Système des Nations-Unis à Madagascar a choisi le vendredi 6 mars 2015 pour faire dans... l'inédit. Rappel des origines de cette Journée internationale de la Femme d'abord.


En 1975, lors de l'Année internationale de la femme, l'Organisation des Nations Unies a commencé à célébrer la Journée internationale de la femme le 8 mars. Deux ans plus tard, en décembre 1977, l'Assemblée générale a adopté une résolution proclamant la Journée des Nations Unies pour les droits de la femme et la paix internationale à observer n'importe quel jour de l'année par les États Membres, conformément à leurs traditions historiques et nationales. En adoptant sa résolution, l'Assemblée générale a reconnu le rôle des femmes dans les efforts de paix et de développement et a appelé à mettre fin aux discriminations et à renforcer le soutien à la pleine participation des femmes. La Journée internationale de la femme est apparue dans le contexte des mouvements sociaux au tournant du XXe siècle en Amérique du Nord et en Europe.



Cette année, pour Madagascar, la célébration officielle de la Journée internationale de la femme se tiendra le 8 mars prochain à Toliara et le thème sera : « Pour la jouissance des droits de la femme, soyons tous responsables ». Mais, le 6 mars2015 donc, dans la cour de la Maison commune des Nations Unies, Galaxy Andraharo, le système des Nations Unies, dirigé par Fatma Samoura, a organisé une journée inédite dans la Grande île, depuis cette année 1975.

En effet, chaque entité onusienne a pu faire passer son message. Madagate.com a le devoir de vous rapporter, partiellement mais de manière essentielle, cet évènement qui fait honneur à nos mères, nos sœurs, nos filles. Dommage que la ministre concernée directement, Onitiana Realy, a brillé par son absence...


Fatma Samoura, représentante résidente du système des Nations Unies à Madagascar, à l’adress de l’ensemble du personnel : « Comme nous le savons tous, 2015 est une année particulière pour les Nations Unies. Au niveau global, nous allons adopter en septembre les Objectifs de Développement Durable dont le numéro 4 porte sur l’égalité homme-femme : « Parvenir à l’égalité de sexe, rendre les femmes et les filles autonomes partout dans le monde ». Des engagements spécifiques pour les femmes seront pris dans les deux semaines qui vont venir à l’occasion de la Revue à la 20ème année du Programme d’action de Beijing. A Madagascar, la mise en œuvre du nouveau cycle de l’UNDAF démarre cette année. J’invite ainsi chacune et chacun d’entre nous à réserver et à mettre en œuvre des interventions significatives conformément à ces engagements. Le monde ne pourra jamais atteindre pleinement ses objectifs si la moitié des habitants de la planète ne sont pas en mesure de réaliser leur potentiel. C’est en libérant le pouvoir des femmes que nous pourrons garantir l’avenir de chacun ».


Christian Ntsay, Représentant résident de l'OIT à Madagascar est le Président du groupe des Communicateurs des Nations Unies (UNCG). Il a annoncé que l'ensemble du staff du Système des Nations Unies à Madagascar, prendra, désormais, davantage le temps de marquer les journées mondiales.


Mamadou Dicko, Représentant résident du FNUAP-Madagascar : «  J’appelle à plus d'actions en faveur des femmes ».


Omer Kalameu, Conseiller en Droits de l'Homme de l’OHCHR (Haut Commissariat des Nations-Unies aux Droits de l'Homme): «  La Journée internationale de la Femme 2015 est célébrée dans un contexte temporel particulier. Elle coïncide avec le 20ème anniversaire de la Déclaration et du Programme d'Action de Beijing, avec le 40ème anniversaire de la conférence de Mexico, avec le 36ème anniversaire de la Convention pour l'Elimination de toutes les formes de discriminations à l'égard des femmes, avec le 15ème anniversaire de la Résolution 1325 du conseil de sécurité de l'ONU , avec le 12 anniversaire du protocole de Maputo sur la protection des droits des femmes en Afrique et avec le 7ème anniversaire du protocole de la SADC sur le genre et développement. "Pour assurer une meilleure promotion et protection des droits des femmes, une participation accrue, significative et effective des femmes , il va falloir utiliser impérativement deux instruments: l'approche basée sur les droits de l'homme et l'intégration du genre( la politique des quotas ou gender balance, l'analyse de l'impact des programmes, politiques et décisions sur les femmes et les filles, l'amélioration de la perception, du langage et de l'image dans des femmes dans la société(la lutte contre les stéréotypes et autres préjugés) et l'application d'une budgétisation sensible au genre. C'est le combat de tous sans exception ».


Maité Niel de l’ONUDI à Madagascar : « Ce sont les femmes qui font tourner le monde et l'Afrique. Ce sont elles qui cultivent, qui commercialisent et qui élèvent nos enfants. Mais dans l'économie mondiale, les hommes occupent toujours l'immense majorité des directions des grandes entreprises. Les femmes gagnent quelques places mais ne doit pas se suffire à des secteurs marketing et des petits commerces. Elles doivent aller conquérir également et surtout les secteurs productifs "l'industrie". Ceci vaut pour Madagascar: Prenons les secteurs prioritaires de l'économie comme les télécommunications, la transformation agricole, le textile, le tourisme, l'énergie. ENSEMBLE, SOUTENONS LE DEVELOPPEMENT DES FEMMES DANS CES SECTEURS ! ».


Représentante de l’UNICEF-Madagascar : « L’UNICEF : œuvre pour que homme et femme, garçons et filles jouissent des mêmes droits, accèdent aux mêmes ressources, opportunités et protection. Cette vision se concrétise par la Stratégie fille pour fille ou garçon pour la rétention dans les écoles primaires, la prise en charge intégrée des filles et des garçons victimes de violence sexuelle, les Centres d'accès aux services et d'assistance aux victimes de violence et la scolarisation et rétention des filles au post primaire. L'UNICEF, c'est la mère et l'enfant et travailler pour la santé, l'éducation, la protection de la petite fille jusqu'à son adolescence signifie investir dans une génération de futures mères avec plus de capacités, donc plus de chances à elles et leurs futurs enfants ».


Représentante du FNUAP-Madagascar : « A Madagascar, une fille sur deux se marie avant l'âge de 18 ans, une femme sur trois est victime de violence. Chaque jour, 10 femmes meurent de complications de la grossesse et de l'accouchement. Chaque année, 800 000 femmes veulent utiliser la contraception moderne n'y ont pas accès. Œuvrons ensemble pour que ces violations des droits humains cessent! ».


Représentante de l'OMS-Madagascar: « A l’occasion de La Journée internationale de la Femme 2015, l’OMS relance la sensibilisation sur le dépistage du cancer du col. C’est une maladie silencieuse qui peut être fatale mais est pourtant facile à prévenir. Femmes du Système des Nations Unies, nous avons droit à la prévention du cancer du col ».


Dr Norolalao Randrianarison, médecin aux Nations Unies: « Les femmes aussi bien fonctionnaires que familles malades représentent 53% des consultations effectuées au dispensaire des Nations Unies en 2014. La prévention, le dépistage et le traitement précoces des maladies figurent parmi les droits fondamentaux de la femme. Donc, en cette Journée Internationale de la Femme, nous exhortons, sensibilisons la gente féminine à se soigner, à se sentir responsable de la santé ».


Représentante du PAM-Madagascar : « Dans la lutte contre la faim et la malnutrition, le Programme Alimentaire Mondial à Madagascar appuie l’accès à l’éducation des enfants par l’alimentation scolaire et encourage l’accès à l’éducation primaire chez les filles dans les régions du Sud de Madagascar, où plus de 30% des femmes sont chefs de familles. Le PAM encourage également la contribution des femmes au développement économique en s’approvisionnant en vivres auprès d’elles en tant que petits producteurs et paysans locaux ».


Représentante du BIT-Madagascar : « Les valeurs que nous partageons nous amènent à croire que les femmes ont le droit de participer au développement économique du pays au même titre que les hommes. Une femme, sachant valoriser et mettre à profit ses talents, ses capacités et son savoir-faire dans des activités économiques, contribue à la fois à son épanouissement personnel et à l’épanouissement de sa famille. Donc, sensibilisons et éduquons les femmes à créer leurs propres entreprises que celles-ci soient micro-entreprise, petite entreprise, moyenne entreprise puisque cela engendre la création de richesse pour le pays ».


Mariolla Vahiako de la FAO-Madagascar : « Madagascar est un pays à vocation agricole. Les activités agricoles du pays se concentrent en milieu rural. Les femmes représentent plus de 40% de la main d'œuvre agricole. La FAO mène le combat pour la reconnaissance de la contribution des femmes à la production et à la sécurité alimentaire. Supprimons les entraves à l'égalité des chances pour les femmes et la pleine jouissance de leur droit. Les inégalités sociales et économiques en défaveur des femmes compromettent la sécurité alimentaire et freinent la croissance et le progrès ».


Corinne, représentante des volontaires des Nations Unies au PNUD-Madagascar : « Le défi pour les prochaines années à venir est celui de 30/50. Des efforts en termes de mobilisation de toutes les ressources locales sont en cours pour intégrer les femmes au niveau des structures communales de décision. Il y a également les interventions pour éradiquer toutes sortes de facteurs qui empêchent la participation des femmes à la vie politique et socioéconomique. Mon rêve en tant que FEMME MALAGASY, car je suis devenue Malagasy en travaillant à Madagascar, est presque inaccessible: celui de la parité entre hommes et femmes dans les postes de décisions d'ici à 2015, conformément au Protocole de la SADC sur le genre et le développement. Et comme le précise l’art6 de la constitution de mon pays. C’est en 2006-2007 que pour la première fois le budget de l’Assemblée nationale tient compte du genre : 02 femmes sont membres du bureau de l’Assemblée nationale ; 09 des 31 commissions à l’Assemblée nationale sont dirigées par des femmes. Seuls 0,03% des chefs de partis politiques sont des femmes. Les femmes représentent:

- 0,03% des chefs de partis politiques
- 0% de femmes chefs de région.
- 16, 8% des chefs de districts
- 4, 2% des maires
- 5, 8% des conseillers municipaux
- 2,6% des chefs de fokontany…
LEVONS NOUS TOUS ET TOUTES POUR UNE IMPLICATION DES FEMEMS AUX INSTANCES DECISIONNELS


Nanou Fiankinana, Associée en Communication PNUD Madagascar a confirmé que seuls 0,03% des chefs de partis politiques à Madagascar sont des femmes.


Diamondra, ICT Assistant au PNUD-Madagascar a attiré l'attention sur les statistiques des femmes aux postes de décision à Madagascar.



Lalaina Rakotozandry, Chargé de programme au PNUD-Madagascar, a révélé qu'actuellement Madagascar recense 0% de femmes chefs de Région.


Carol, Stagiaire au PNUD Madagascar a attiré l'attention sur les statistiques des femmes aux postes de décision à Madagascar.


Deborah, Volontaire des Nations Unies au PNUD Madagascar, en charge de l'appui aux Maisons des Jeunes, a attiré l'attention sur les statistiques des femmes aux postes de décision à Madagascar.


Mark, Volontaire des Nations Unies au Pnud-Madagascar a attiré l'attention sur les statistiques des femmes aux postes de décision à Madagascar.


Ainsi, tous les jeunes Volontaire des Nations Unies au PNUD-Madagascar ont dénoncé la faible participation des femmes dans les postes de décisions dans la Grande île de l'océan Indien.

Un dossier de Jeannot Ramambazafy – 7 mars 2015

Source et photos : Système des Nations-Unies à Madagascar

Mis à jour ( Samedi, 07 Mars 2015 12:19 )  
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